Premiers points en WRC2 pour Sébastien Bedoret au Tour de Corse
En rejoignant l’arrivée du Tour de Corse à la 17e place du classement général et au 6e rang du WRC2, Sébastien Bedoret et Thomas Walbrecq ont rempli leur mission sur l’île de Beauté. Pour sa première participation sur ce rallye considéré comme l’un des plus difficiles, le jeune duo de ŠKODA Belgique a su éviter tous les pièges et ramener sa ŠKODA FABIA R5 de l’équipe SXM sur le port de Calvi.
« Sébastien et Thomas ont fait exactement ce que je leur ai demandé », explique Freddy Loix, leur coach. « Comme la Finlande, le Monte-Carlo ou l’Australie, le Tour de Corse est un rallye extrêmement compliqué où l’expérience joue un grand rôle. Or, ils étaient clairement parmi les moins expérimentés sur ce type de parcours. Je savais donc que, en termes de performances, ils ne seraient pas au niveau des meilleurs du WRC2… et c’est tout à fait normal ! Vous savez, dans ma carrière, j’ai des tas d’exemples de rallyes où je n’étais pas du tout dans le coup la première fois. Et puis, lors de ma deuxième ou troisième participation, le rythme était là. J’en ai retenu une chose : il faut se laisser le temps d’apprendre et ne pas vouloir courir avant de savoir marcher. La consigne que je leur avais donnée était de ne pas forcer, de ne pas prendre de risque et d’éviter toute bêtise, que ce soit une crevaison ou une sortie. C’est ce qu’ils ont fait ! Non seulement les kilomètres accumulés sont importants, mais en plus nous avons maintenant un outil pour travailler. Ils savent ce qui a marché et, surtout, ce qui marchait moins bien. Ce sont des compétiteurs, ils vont tout analyser et vous verrez que l’expérience accumulée ce week-end leur sera très utile à l’avenir ! »
Autant le reconnaître, Sébastien n’était pas pleinement satisfait vendredi soir. « Je savais que ce serait difficile », avoue-t-il. « Mais ça a dépassé toutes mes attentes. Ce type de rallye n’a rien à voir avec ce que l’on connait en Belgique ! Vendredi soir, j’ai longuement analysé les datas avec mon ingénieur pour comprendre pourquoi je perdais autant de temps par rapport aux meilleurs. D’une part, j’ai dû totalement modifier mon style de pilotage. D’autre part, il est clair que nos notes n’étaient pas bonnes. Elles manquent de précision, surtout dans les longs virages qui s’ouvrent ou se referment. Je n’étais donc pas du tout en confiance. Vendredi soir, avec Thomas, nous avons repris les vidéos de nos reconnaissances et nous avons retravaillé comme on le pouvait. Et je dois dire que, même si c’était loin d’être parfait, c’était déjà mieux ensuite. Notre but étant de rejoindre l’arrivée, nous n’avons pas remis de nouveaux pneus samedi et dimanche et, malgré ça, l’écart avec les meilleurs a diminué. À la fin, Thomas et moi sommes aussi très contents de marquer nos premiers points en WRC2. À l’image de deux écoliers, nous avons maintenant des devoirs pour préparer la suite. Et nous allons nous y mettre au plus vite ! »
Pour Thomas Walbrecq aussi il y avait du bon et du moins bon à retenir de cette deuxième apparition au niveau mondial, la première en Corse. « Je suis content d’être au bout et je félicite Sébastien d’avoir su ramener notre ŠKODA FABIA R5 sans la moindre griffe », glisse le copilote. « Nous ne sommes pas habitués à ce genre de routes et nous avons souvent été surpris, notamment en voyant à quel point les pilotes du WRC ramènent des graviers sur le parcours à des endroits où on ne s’y attend pas. Disputer une spéciale de 47 km était aussi quelque chose de nouveau pour nous. Mais le point sur lequel nous allons devoir le plus travailler, ce sera nos notes. Elles ne sont pas bien adaptées pour décrire ce genre de parcours. Avec Seb, nous allons améliorer notre système pour l’avenir. Vivement la suite ! »
La suite, elle passera par Tielt et le TAC Rally, programmé le samedi 13 avril prochain. Lors de la troisième manche du Championnat de Belgique, Sébastien et Thomas retrouveront un parcours qu’ils connaissent nettement mieux et qu’ils apprécient. Le rendez-vous est pris !